Couverture du roman La Invencion de Morel

Le défi est lancé : scénographier un roman 1/2

École nationale supérieure des Arts Décoratifs, Paris

La Quadriennale de Prague 2019 est l'occasion de réunir huit établissements nationaux d'enseignement supérieur formant à la scénographie en France pour partager la singularité de leurs pédagogies, mettre à l'honneur les formations qu'elles enseignent et faire découvrir les travaux des étudiants réalisés en écho à la Quadriennale.

De février à mai 2019, dans le cadre du cours "La scène de théâtre", les étudiants et les étudiantes de l'EnsAD se saisissent de L'invention de Morel, un roman de Adolfo Bioy Casares, pour développer leurs capacités de transposition scénographique. Le roman - situé sur une île étrange - fait directement écho à la présence française à la Quadriennale fondée sur le thème de "l'île, de l'îlot, du refuge, de la survie". Retour sur le premier atelier.


Résumé du roman: "Dans une île déserte, un justiciable en fuite découvre des choses fantastiques. Répétées à l'infini, les images des anciens habitants de l'île parcourent le paysage, figées dans un discours éternel. L'amour du fugitif envers un des mystérieux personnages le conduira à découvrir Morel et sa machine infernale, puis à intégrer son monde."


Du 12 février au 31 mai, Annabel Vergne et Patrick Laffont-De Lojo animent le cours intitulé La scène de théâtre pour les étudiants et étudiantes en 2ème année Scénographie à l'EnsAD. Gildas Milin - auteur et metteur en scène - et Maryse Gautier - éclairagiste - sont les artistes invités pour accompagner les étudiants.

À partir du texte L'invention de Morel d'Adolfo Bioy Casares - dont l’action principale se déroule sur une île énigmatique, chaque élève est invité à concevoir une scénographie. L’étudiant a le choix d’implanter son projet dans un espace pluridisciplinaire avec des espaces variés - La Gaité lyrique (Paris), ou dans un théâtre - Grande Salle du Théâtre national de la Colline (Paris). L’étudiant est libre d'imaginer une forme spectaculaire de plateau, une installation ou encore un projet déambulatoire.

Le but de ce premier atelier était de cartographier le roman. Pour cela, il fallait donc détailler les personnages, les situations; repérer les lieux, les atmosphères, la coloration d'une situation; repérer les thèmes, les récurrences, les moments de la journée, les "éléments perturbateurs"; observer les rapports solitude / apparition des personnages; détailler l'état physique et psychologique du narrateur; repérer les temporalités et les indications de temps...

Une carte ne peut par définition contenir toutes les informations. L'enjeu, pour chaque étudiant, était de choisir ce qui leur paraissait le plus important. Un florilège photographique donne une première vision de la façon dont les étudiants se sont emparés de la proposition.

Les étudiants et étudiantes participant au projet sont : Céline Atallah, Emma Bouvier, Agathe De Buretel, Baptiste De Laubier, Alexandre Denicourt, Victor Gonzalez, Joséphine Grillet, Louis Kotchine, Pauline Lacroix-Ducousso, Julia Mossé, Léonie Racy.
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